J’ai récemment eu l’immense plaisir de participer à un projet créatif et pédagogique extraordinaire, organisé par la bibliothèque de Genappe. L’objectif ? Donner vie à un bestiaire fanstastique imaginé par des élèves de 8-9 ans. Ce projet, riche en rencontres et en émotions, m’a permis de combiner deux de mes passions : l’illustration et le partage, la découverte de l’art.
L’aventure commence avec l’imagination des enfants
Tout a débuté lors d’un atelier d’écriture organisé par Virigine Dumont et Anaëlle Simonet de la bibliothèque de Genappe (Belgique). Les élèves de l’école communale espace 2000, pleins d’idées et de créativité, ont inventé 17 créatures fantastiques. Chaque texte racontait l’histoire d’un être merveilleux, doté de caractéristiques uniques et souvent surprenantes.
Mon défi consistait à transformer ces mots en images, en respectant la vision des enfants tout en apportant ma touche artistique.
En lisant chaque texte, je me suis plongée dans l’univers de ces jeunes auteurs. Leur imagination débordante m’a immédiatement inspirée. Chaque créature avait son histoire, ses traits distinctifs, son caractère. Il était important pour moi de capter cette essence et de la restituer fidèlement dans mes illustrations.
Du croquis à l’illustration finale : un processus créatif passionnant
Une fois les textes en main, j’ai commencé par réaliser des croquis préliminaires. Cette étape était cruciale pour poser les bases de chaque créature. J’ai pris le temps de dessiner à la main, en explorant différentes poses et expressions pour donner vie à ces êtres fantastiques. Ensuite, j’ai utilisé des techniques mixtes — feutres, aquarelle et crayons de couleur — pour ajouter de la profondeur et de la texture.
L’utilisation de techniques traditionnelles me tient particulièrement à cœur. Elle apporte une chaleur et une authenticité que je trouve essentielles, surtout dans un projet destiné aux enfants. J’ai essayé de représenter avec détail et minutie, les créatures pour raconter une histoire visuelle fidèle à l’imaginaire des jeunes écrivains.
Le numérique : la touche finale
Après avoir finalisé les illustrations à la main, je les ai scannées pour les retravailler sur Photoshop. Cette étape numérique m’a permis d’affiner les détails, d’ajuster les couleurs et d’harmoniser l’ensemble. Le but était de conserver la spontanéité du dessin tout en lui apportant une finition soignée. Cette combinaison de techniques traditionnelles et numériques donne aux illustrations une dimension à la fois authentique et moderne.
Mise en page et reliure artisanale
Une fois les illustrations terminées, j’ai pris en charge la mise en page du recueil sur InDesign. J’ai accordé une attention particulière à l’harmonie visuelle entre les textes et les images. Chaque double-page devait raconter une histoire complète, où les mots et les illustrations se répondent.
Le projet a pris vie sous une forme tangible grâce à la collaboration avec Corinne Clarysse, qui a réalisé une magnifique reliure artisanale. Le résultat ? Un objet-livre unique, où chaque détail a été pensé pour valoriser le travail des enfants et sublimer leurs récits.
Un projet collaboratif riche de sens
Ce type de projet, mêlant écriture et illustration, est une expérience enrichissante tant pour les enfants que pour les adultes. Il stimule la créativité, développe l’esprit d’équipe et valorise le travail manuel. C’est aussi l’occasion de créer un objet unique, porteur de souvenirs et d’émotions.
Crédit photo : Géraldine Dardenne (Speculoos)
